Restauration d’une mare en faveur du Pélobate cultripède sur le Larzac !
🐟 Désempoissonnent : des espèces ont parfois été introduites dans les mares du Larzac : poissons rouges, carassins, gambusies, rotengles… Leur présence porte atteinte à certaines espèces locales patrimoniales telles que le Pélobate cultripède ou le Triton marbré : turbidité de l’eau, dégradation des herbiers aquatiques, prédation…
🌼 Retrait de la jussie : plante exotique envahissante qui accentue l’envasement, diminue la surface en eau libre, empêche le développement des herbiers aquatiques autochtones…
Suite à d’importantes précipitations, 3 interventions ont été nécessaires pour vider intégralement la mare afin d’effectuer un désempoissonnement total. Les poissons pêchés (42 kilos de rotengles et de gambusies) ont été transmis à l’hôpital de la faune sauvage Goupil Connexion afin de nourrir les espèces piscivores en soin. La majorité de la jussie a pu être évacuée, soit environ 21m3. Des contrôles manuels sont à prévoir dans les années à venir pour limiter les zones de rejets.
Nous tenons particulièrement à remercier les bénévoles et les partenaires, qui ont participé à cette action. Des suivis seront menés afin d’évaluer le bénéfice de ces travaux sur la communauté d’amphibiens qui occupent le site, en particulier le Pélobate cultripède. En 2023, un mâle y a été entendu mais les dernières preuves de reproduction sont anciennes (1988, 1994, 2006 ; Source SINP Occitanie). Espérons que ces interventions permettront à l’espèce, et au cortège associé, de retrouver rapidement les conditions idéales pour s’y reproduire à nouveau.
Photos :
Mare de St-Maurice-Navacelle avant travaux ©Romain Salas /
Désempoissonnement de la mare ©Paul Lamolinière /
Mare après vidange ©Jean-Christophe Bartolucci /
Mare 24 jours après la première intervention - remise en eau par les précipitations ©Claudine Tourret