Chantier participatif d’arrachage de Myriophylle du Brésil

Objectif de l’action

– Préserver la fonctionnalité et la biodiversité de la mare
– limiter le comblement de la mare
– Éviter la propagation du Myriophylle du Brésil à d’autres mares en aval
– Préserver un patrimoine de la commune (mare en partie bâtie)

Description

Il a été décidé en amont du chantier d’intervenir sans vider l’eau de la mare. La faible profondeur du point d’eau permettant d’arracher le Myriophylle du Brésil sans mettre le site en assec. Cela a permis de réduire considérablement l’impacte sur la biodiversité de la mare. En effet de nombreuses espèces ont pu être observées le jour du chantier : Couleuvre vipérine, Pélophylax, Agrions, Libellules déprimées, Sympétrums, Caloptérix...

La météo clémente a permis d’intervenir dans les meilleures conditions. Sans pluie ni grosse chaleur.

L’accès à l’eau ne pouvait se faire qu’à partir du déversoir de la mare. Les personnes ont donc avancé en ligne depuis cette zone et ont arraché progressivement l’herbier.
Par mesure de sécurité et afin d’éviter la propagation de l’espèce en aval, une épuisette à mailles fines a été installée au niveau du déversoir. Des étudiants étaient chargés de la vider régulièrement dans des bacs et de récupérer les fragments flottant à la surface de la mare pendant l’arrachage à l’aide d’épuisettes. Ils étaient également chargés de vérifier régulièrement qu’aucun fragment ne se retrouve dans le petit cours d’eau en aval.
Enfin, d’autres participants accompagnaient le tracteur lorsque celui-ci emportait les résidus vers le site de stockage situé à distance et déconnecté de tout cours d’eau, fossé, point d’eau ou zone humide.

Les participants étaient volontaires et minutieux.Toutefois, le nombre de personne dans l’eau a rapidement rendu l’eau trouble, compliquant la localisation des pieds et des fragments flottants. Ainsi, l’épuisette placée au niveau du déversoir de la mare est restée en place plusieurs jours afin de récupérer tous les fragments non visibles mais encore présents dans la lame d’eau.

Bilan et perspectives

– Une fois le chantier terminé, plus aucun Myriophylle du Brésil n’a été observé (enraciné ou en fragment). L’épuisette placée sur le trop plein est restée quelques jour en place afin de récupérer tous les fragments potentiellement encore présents dans l’eau.
– Le lieu de stockage pour séchage avant élimination des déchets d’arrachage a été spécialement choisi pour son éloignement de tout habitat aquatique ou semi aquatique afin d’éviter la contamination d’autres sites. Il a été surveillé par la mairie avant l’élimination définitive des fragments.
– Un suivi de l’évolution de la mare a été mis en place par la CATZH pour les années à venir afin d’évaluer les effets de ce chantier.